Lettre aux amis de la police (et de la gendarmerie) 2010/03

 

Chers collègues et chers amis,

 

Vous trouverez ci-dessous, l’essentiel de l’actualité de la recherche et de l’édition de ce mois… (du moins celle dont nous avons eu connaissance) qui concerne police et gendarmerie…

Bien cordialement

Jmb

PS : le blog Politeia (http://politeia.over-blog.fr/) par le biais de l’inscription à sanewsletter vous permet d’être prévenu en temps réel de toute addition à la Lettre

PPS : la longueur (la richesse ?) de cette Lettre, nous conduit à en donner le sommaire :

 

Criminocorpus : nouveau dossier sur la police lyonnaise

Séminaires journées d’études

Publications (p.4)

Appels à contribution / calls for papers (p.7)

Actualité (p.12)

Expositions (p.17)

Ressources en ligne (p.18)

Le polar historique (id)

Un « lobby colonial » à connaître (id)

 

 

 

 

 

Criminocorpus :

la police lyonnaise en lumière…

 

Nouveau chapitre du dossier « Police » de ce site incontournable : le service de la  Sûreté lyonnaise (le 2e, chronologiquement parlant, puisqu’il est créé par un arrêté de décembre 1833, un peu plus d’un an après celui de la préfecture de police à Paris) est présenté par Amos Frappa qui travaille sur  le maintien de l’ordre à Lyon durant le XIXe siècle.

 http://www.criminocorpus.cnrs.fr/article609.html

 La police étatisée de Lyon sera encore à l’honneur ce printemps sur Criminocorpus puisque Florent Prieur — qui achève une thèse sur la police lyonnaise de 1848 à 1870 — présentera la loi de 1851 et les particularités de l’organisation de la police lyonnaise sous le Second empire.

 

 

 

 

2. Séminaires, Journées d’études…

 

 

■ 10e Journées des archives de l’Université de Louvain

« LA VALORISATION DES ARCHIVES

Une mission, des motivations , des modalités , des collaborations

Enjeux et pratiques actuels »

 

Louvain-la-Neuve, les 25 et 26 mars 2010

 

 

Jeudi 25 mars 2010

Halles universitaires, Salle du Sénat académique,

1, Place de l’Université

Voir le plan d’accès

 

Programme des deux journées :

Enjeux et motivations

9h accueil

Introduction Paul SERVAIS, Professeur à l’Université catholique de Louvain et directeur des Archives de l’UCL

 

9h 15 Conférence inaugurale :

La valorisation pour l’archiviste historien. Analyse des enjeux et des pratiques

Martine CARDIN, Professeur à l’Université Laval à Québec

 

1. Valoriser ?

10h 15 Qu’est-ce que valoriser ? Une approche anthropologique

Jean-Luc BRACKELAIRE, Professeur à l’Université catholique de Louvain

11h 20 Les Déclarations québécoise et universelle sur les archives

Diane BAILLARGEON, Directrice des Archives de l’Université de Montréal

 

2. Pourquoi valoriser ?

14h 30 Pourquoi valoriser les archives ? La problématique en 2010

Isabelle CHAVE, Directrice des Archives départementales des Vosges

15h 15 La dimension politique. Une analyse actuelle

Marcel CHERON, Sénateur de communauté, Parlement de la Communauté française de Belgique

16h Le projet de portail des intellectuels chrétiens en Belgique francophone au 20e siècle

Michel MOLITOR, Professeur émérite de l’Université catholique de Louvain

16h 30 Des enjeux économiques. L’expérience des Archives de la BBC

Helen WALLENDA, Responsable de la section Multimédia aux Archives de la BBC

 

Vendredi 26 mars 2010

Des modalités et des collaborations

 

9h 15 Conférence

Les conditions actuelles de l’action culturelle

Par Hervé HASQUIN, Professeur à l’Université libre de Bruxelles, Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique

 

3. Des principes

9h 45 Comment valoriser ? Les options possibles et leurs implications

Yvon LEMAY, Professeur à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal

10h 45 Une déontologie archivistique en matière de valorisation

Andrew R. NICOLL, Conservateur aux Scottish Catholic Archives

 

4. Des cas

11h 15 « Collecter, conserver, communiquer » L’action du Centre d’archives du Service historique de la Défense en France

Catherine OUDIN, Conservatrice au Service Historique de la Défense (Paris)

11h 45 Quand l'administration s'expose.... Le Musée administratif international de Bruxelles

Jean-Marie YANTE, Professeur à l’Université catholique de Louvain

12h 15 Les itinéraires pédagogiques : une modalité de valorisation des archives

Xavier LAUBIE, Conseil en archivage auprès du Conseil général des Côtes-d'Armor

 

5. Des collaborations

14h 30 La valorisation des archives cinématographiques dans l’environnement culturel et technologique

numérique

Nicola MAZZANTI, Cinémathèque royale de Belgique

15h L’action d’une Archive municipale. Les cas des Archives de La Louvière

Thierry DELPLANCQ, Directeur des Archives de la Ville de La Louvière ; Vice-Président de l’Association des archivistes francophones de Belgique

15h 45 Les financements d’une politique de valorisation des archives. Le cas du KADOC (Documentatie-en Onderzoekscentrum voor Religie, Cultuur en Samenleving)

Jan DE MAEYER, Professeur à la Katholieke Universiteit Leuven, Directeur du KADOC

 

Conclusions

François BURGY, Archiviste adjoint de la Ville de Genève

 

L’objectif général des Journées des Archives est de partager des réflexions, des méthodes et des expériences. Elles s’adressent aux praticiens aux enseignants de la discipline et aux étudiants en archivistique.

 

 

 

3. Publications

 

■    Jean-Michel CHAUMONT, Le Mythe de la traite des blanches. Enquête sur la fabrication  d’un fléau, Paris, La Découverte, 2009

J’ai oublié de signaler en son temps (mai 2009) la sortie de cet ouvrage de Jean-Michel Chaumont (auquel nous devons ce livre important qu’est La Concurrence des victimes. Génocide, identité, reconnaissance, La Découverte, 1997) qui intéressera les « amis de la police » puisqu’un chapitre est consacré aux différentes formes de censure opérées par les « experts » de la Société des Nations chargés de superviser l'enquête sur la traite des femmes entre 1924 et 1927 et que ce sont deux policiers qui font office d'experts français  (Hennequin, futur directeur de la Police municipale parisienne et Pierre Le Luc) et que la forme de « censure » la plus fréquente fut d’abord celle de la corruption policière (cf notamment  l'implication policière dans le scandale des "petites anglaises" à Bruxelles)

 

Présentation de l’éditeur :Le mythe de la traite des blanches 
Enlèvement et séquestration de jeunes innocentes, prostitution et esclavage sexuel, réseaux criminels internationaux : depuis plus d’un siècle, la « traite des blanches » est considérée comme un véritable fléau. Le « Comité spécial d’experts » de la Société des Nations est crédité d’avoir scientifiquement prouvé l’existence de ce phénomène – les militants anti-traite et les historiens contemporains font toujours référence à son œuvre fondatrice (1924-1927).
Jean-Michel Chaumont a analysé les 20 000 pages d’archives de ce Comité. Et elles révèlent une réalité plus effroyable encore, mais pas celle qu’on croyait. En effet, son livre analyse les opérations intellectuelles auxquelles les experts ont procédé pour fabriquer de toute pièce un fléau en travestissant les résultats de leur propre enquête. Il examine minutieusement comment les experts, portés par leur croisade morale, ont manipulé données, documents et chiffres pour parvenir à leurs fins : prouver l’existence de la traite de femmes étrangères et la responsabilité de la réglementation de la prostitution dans cet état de fait, et obtenir la mise en place de politiques liberticides de répression et de surveillance. Ce faisant, ils ont durablement occulté et aggravé les conditions de vie déjà très difficiles des prostituées candidates à l’émigration, aujourd’hui comme hier. Sans même parler de l’amalgame qu’ils ont validé entre traite des noirs et traite des blanches, qui ouvrait la voie à une véritable banalisation des traites négrières et de l’esclavage. Plus généralement, Jean-Michel Chaumont interroge la question - politique et scientifique - des mécanismes d’élaboration de l’expertise sociale et de la responsabilité des sociologues dans la « construction sociale de la réalité ». Enquête sur la fabrication d'un fléau

NB : Le même auteur a « postfacé » un autre livre important sur la prostitution actuelle

LA VIE QU'ON A
L'histoire d'une fille de l'Est

de Roxana Burlacu
Préface de Marie-Laurence Flahaux; Postface de Jean-Michel Chaumont
Editions Pepper

Cette autobiographie transcrit le parcours d'une jeune prostituée moldave sur les trottoirs de Bruxelles. A travers son histoire on découvre que ce qu'on appelle communément traite et esclavage ne sont autres que les moyens d'entrer dans l'espace Schengen que doivent monnayer des migrants volontaires, mais clandestins, et à ce titre dépendants de passeurs rarement respectueux de leurs clientes ; que le pire pour les prostituées de rue, ce n'est pas leur travail mais leur peur d'être expulsées.

 

■    Vincent GIRAUDIER, Les Bastilles de Vichy. Répression  politique et internement administratif, Paris, Tallandier, 2009 

 

BastillesVichyPublication de la thèse de Vincent Giraudier sur le sort, les parcours et destins des 156 « embastillés de Vichy » au premier rang desquels figurent les prétendus « responsables de la défaite ». Dans leur diversité (de Léon Blum au docteur Martin, de Georges Mandel à Paul Reynaud,  d’Emmanuel Mounier à Gamelin) et leurs parcours ils donnent un bon aperçu des pratiques de Vichy et permettent un regard neuf sur le contexte judiciaire et policier de ces bastilles oubliées.  À noter que l’on trouve de nombreux policiers et gendarmes (ainsi que des GMR et des miliciens) parmi les internés du camp d'Evaux

 

 



couv GoronComme l'avaient fait avant lui - Vidocq, Canler, Monsieur Claude, Macé - les anciens chefs de la Sûreté parisienne ayant quitté leurs fonctions (pas toujours volontairement !) Marie-François Goron entreprit la publication de ses mémoires, mais à un rythme et à une échelle jusqu'alors inédits : 21 volumes en 16 ans...
D'une grande fidélité aux archives, parsemées de considérations morales, "sociologiques" ou professionnelles, elles nous plongent dans un Paris de la belle époque assez différent des images d'Epinal et profitent du succès du roman policier  illustré par Emile Gaboriau et Conan Doyle.

L'Amour criminel
 est le 1er volume d'une série de quatre qui constituent les Nouveaux mémoires de Goron et qui furent publiés à partir de 1899 en feuilleton dans le Journal. On y trouve l'enquête qui permit de résoudre le mystère de la disparition de l'huissier Gouffé en 1889 et conduisit les policiers parisiens jusqu'aux Amériques... (André Versaille éditeur)

 

 

 

4. Appels à communication ou à propositions d’articles / call for papers /…

 

 Archives sonores et audiovisuelles 
L’AFAS = Association Française des Détenteurs de Documents Sonores et Audiovisuels diffuse, deux fois par an, un bulletin et publie des ouvrages spécialisés (ex. discographies thématiques ou manuel d'analyse des documents sonores).

Depuis 2004 elle publie également des informations sur un site :
http://afas.imageson.org
Ce site va bientôt être réorganisé et intégrer le portail de Revues.Org.
Avec ce nouveau site, l'AFAS souhaite publier plus régulièrement des
articles dans le domaine des archives sonores et audiovisuelles. Dans le
cadre de cette évolution, un comité éditorial s'est constitué pour la
relecture et la validation de ces articles. Utilisateurs, créateurs d’
"Archives sonores et audiovisuelles" (adhérents ou non à l'AFAS) qui
souhaitent présenter une expérience de terrain, de recherche, de
travail documentaire, une collection sonore ou audiovisuelle mise en
ligne, la création d'outils, de discographies, des mises au point juridiques,
des exemples de valorisations culturelles, chroniques d'ouvrages spécialisés... sont les bienvenus.
 
Les contributions sont à envoyer à :
ginouves@mmsh.univ-aix.fr (format word ou odt, arial 11, sans
tabulations, sans mise en page particulière).

Chaque article proposé sera examiné par le comité éditorial et, qu'il soit ou non retenu, donnera lieu à un commentaire.
Dates de réception des contributions :
20 février 2010 pour le N°35
20 juin 2010 = n°36

 
 

■ Archives, toujours…

Call for papers/appel à contributions

 

"Saisies, spoliations d’archives et de bibliothèques et logiques de restitution au XXe siècle"

Strasbourg 22-23 octobre 2010

A la suite du retour de Russie, à la fin du XXe siècle, d'archives
françaises qui avaient été saisies une première fois par les nazis, puis par
les Soviétiques, les historiens ont commencé à étudier plus en profondeur
l’étrange périple à travers l’Europe de ces documents et bibliothèques
d?administrations publiques, d?associations, de syndicats, de partis
politiques et de particuliers souvent juifs. Les travaux de Patricia
Grimsted et de Sophie Coeuré sur les saisies d’archives ou de Martine
Poulain sur celles des bibliothèques avaient ouvert la voie, tandis que
Claude Lorentz avait mis en lumière les procédures de restitutions des
archives récupérées en Allemagne. Il nous a semblé intéressant de faire le
bilan de ces recherches et d’ouvrir de nouveaux champs d’investigation. Dans
une perspective comparatiste articulant différentes situations nationales,
le colloque, qui se tiendra les 22 et 23 octobre 2010 à Strasbourg,
s’organisera autour de 4 grands axes :

Introduction définitionnelle : Saisies d?archives et de bibliothèques et
évolution du droit international

1. Spoliations et saisies d’archives et de bibliothèques françaises pendant
la Seconde Guerre mondiale
- comparaison entre les saisies d’ archives et celles de bibliothèques
- le projet : origines, rejeu de pratiques antérieures (Première Guerre
mondiale, début de la guerre)
- les procédés : l’ organisation, le transport, le stockage
- les acteurs : organes spécifiques, figures particulières

2. Comparaison des saisies dans l’espace et dans le temps
- l’ Allemagne nazie spoliatrice en Autriche et à l’ Est (Ukraine, Pologne,
Pays Baltes)
- le Japon spoliateur en Asie/Pacifique
- L’ URSS spoliatrice en Allemagne et en Europe de l’ Est
- les saisies par les démocraties : Seconde Guerre mondiale (en Italie,
Allemagne, Autriche), colonisation
Table-ronde : la chronologie des saisies (1938-1948)

3. Du côté des spoliés
a. Institutions
- collaboration
- s’accommoder au quotidien
- préserver et cacher
b. Personnes privées
- le cas spécifique de la Shoah (essayer ici de comparer la France et l’ Est
de l’ Europe)
- les spoliations pour des motifs politiques et religieux
c. Une identité régionale de la spoliation : le cas de l’ Alsace-Lorraine

4. Le retour contrarié
- silence, mémoires et revendications
- disparitions et pistes d’ enquête
- les logiques de restitution
Table ronde finale centrée sur les pratiques des archivistes et
bibliothécaires européens au moment du retour des documents

Les propositions de communications basées sur des recherches d’ archives
originales sont ouvertes aux spécialistes de différentes disciplines
(histoire, études littéraires, anthropologie et sociologie, histoire des
sciences et des religions, études cinématographiques et des médias, histoire
de l’ art) travaillant sur les confiscations de biens culturels effectuées en
temps de guerre et leurs restitutions.
Le résumé de votre proposition (longueur maximum 500 mots) devra être envoyé
par courriel à Vincent Laniol (vincent.laniol@unistra.fr
ou à Alexandre Sumpf (asumpf@hotmail.com)
avant le 1er mai 2010.
Votre résumé devra inclure votre adresse électronique, votre groupe de
recherche et le titre de votre future communication.
Réponse du comité : fin juin 2010.
Les institutions organisatrices couvriront les frais occasionnés par votre
participation.
Comité organisateur : Vincent Laniol (IEP de Strasbourg) et Alexandre Sumpf
(Université de Strasbourg).

Call for papers
Colloquium "Archives or libraries seizures and restitution during the 20th
Century"

October 22nd and 23rd 2010

Seized first by the Nazis, and then by the Soviets, numerous French archives
have been restituted by the post-Soviet Russia at the end of the XXth
Century. This was the starting point for researches about the peculiar trip
through Europe of these documents confiscated in public institutions,
associations, trade-unions, or belonging to private persons - often Jewish.
Patricia Grimsted and Sophie Coeuré’ s studies on the archives’  seizures or
Martine Poulain’ s works on libraries’  seizures had opened a new way, whereas
Claude Lorentz had put into light the restitution process of the archives
recovered from Germany. The goal of the upcoming conference is to assess the
current situation of these researches and to open new perspectives. Through
a comparative point of view between different national situations, this
colloquium will take place in Strasbourg on October the 22nd and the 23rd
2010. The papers will be grouped in four thematic panels:

Introduction and definitions : International Laws' evolution about archives
and libraries seizures1. Archives and libraries seizures in France during
the Second World War
- Comparison between archives and libraries seizures

- the project : origins, replay of past practices (First World War,
beginning of the Second World War).

- processes : organisation, transportation, storage

- actors : specific bodies, characters

2. Comparison of the seizures in space and time

- Nazi Germany confiscations in Austria and in Eastern Europe (Ukraine,
Poland, Baltic States)

- Japanese confiscations in Asia and pacific islands

- Soviet confiscations in Germany and Eastern Europe

- When democracies seize : End of the Second World War (in Italy, Germany,
Austria), colonization

Round table : The decade of seizures (1938-1948)

3. From the despolied’ s point of view

a. Institutions

- collaboration

- the day-to-day actions

- to preserve and to hide

b. Private persons

- the specific Jewish case (trying to compare French and Eastern Europe’ s
situations)

- the despoliations on political and religious grounds

c. a regional identity of the despoliations : Alsace-Lorraine’ s case

4. The impeded restitution

- silence, memories and claims

- losses and inquiry trails

- restitution logics

Round table on European archivists and librarians’  practices at the time of
the restitution of the documents.

Organizational information

We invite paper proposals, based on original archival research, from
specialists in different disciplines and across disciplines’ history,
literary studies, cultural anthropology and sociology, history of science
and religion, film and media studies, art history’ working on the topic of
wartime confiscations and restitutions. Abstracts in French or English
(maximum length: 500 words) of the paper you intend to give should be sent
to Vincent Laniol (
vincent.laniol@unistra.fr 
<
mailto:vincent.laniol%40unistra.fr>) or Alexandre Sumpf
(
asumpf@hotmail.com <mailto:asumpf%40hotmail.com>). Your abstract should
include your email address and
institutional affiliation, the title of your intended paper, and the
abstract text. Deadline for submission of abstracts: May 1st 2010.

Notification of applicants: no later than June 2010.

The sponsoring institutions will cover the costs for travel and
accommodation of all participants.

Organization committee: Vincent Laniol (IEP de Strasbourg) et Alexandre
Sumpf (Université de Strasbourg).

 

 TERRITORIAL CONTROL : AGENCIES, RULES AND CONFLICTS FROM LATE MIDDLE AGES TO WORLD WAR  I

International Conference

Milano 15-17 septembre 2010

Call for Papers

    Research into the different forms of territorial control has met with considerable interest among historians in the last few years. This growing body of literature throws light on the amazing variety of solutions adopted to provide security both for residents and for the authorities ruling over them.

   The conference being proposed is intended to free students of these forms of control from some straitjackets which have to some extent hampered  their efforts so far.

   In the first place, territorial control does not necessarily involve the responsibility of public agencies. Especially before the achievement of the state-building process in the nineteenth century, a number of local authorities, or even social groups and layers were concerned with peace keeping activities such as the maintenance of public order or the struggle against criminals. Even after 1800, when police forces were in place almost everywhere in Europe, similar tasks continued to be accomplished by older groups and organizations which only later, if at all, were integrated into official structures.

    Secondly, and consequently, the undoubted rupture brought about by the French Revolution and Napoleon’s Empire in the political sphere does not always apply in the field of territorial control. In some cases it might be more rewarding to stress continuities in the way public order was assured, independently from the names and structures of the bodies in charge. Our choice of a long time span, from the 15th  century to the first world war, is clearly meant to encourage such an approach.

    The conference is scheduled to take place in Milan on 15, 16 and 17 September 2010. It will include five sessions, to allow for papers dealing with different locations and problems: sea, town, countryside, internal waters, borders,

    If you are interested in giving a paper, please contact by e-mail livio.antonielli@unimi.it orstefano.levati@unimi.it and mention a subject and a provisional title.

 

 

 

5. L’actualité

 

 Seznec, réhabilité (?) par Robert Hossein mais puni par le théâtre !

LE MONDE | 06.02.10 | 15h00

 

Robert Hossein, 82 ans, se passionne tous les soirs, depuis le 24 janvier, pour le procès Seznec. Il jure ses grands dieux qu'il n'oriente en rien les jurés spectateurs qui doivent, à l'entracte, se prononcer sur le sort du vieux bagnard...

Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr
http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/02/06/seznec-rehabilite-par-robert-hossein-mais-puni-par-le-theatre_1301982_3246.html

 

NB (JMB) : Sur l’affaire criminelle pour laquelle Seznec fut condamné (il échappa à la peine de mort parce qu’un des jurés n’avait pas compris le sens de l’expression « circonstances atténuantes ») on se reportera au jugement de la cour de révision en 2006 et aux différentes décisions de la Cour de cassation extrêmement précis et argumenté, qui démontent avec précision les arguments avancés, depuis 50 ans, par ceux qui ont souhaité la révision du procès avec une passion qui les amène à systématiquement ignorer ce qui ne va pas dans le sens de leur thèse.

On rappellera que d’autres affaires criminelles ont vu des assassins présumés sur lesquels pesaient de graves présomptions et un nombre impressionnant de faits concordants condamnés pour des crimes sans cadavre, sans arme et sans aveu à commencer par Landru quelques années avant Seznec…

On conseillera aux gens soucieux de dépasser les idées toutes faites et les propos de café du Commerce, le livre de Guy Penaud, L'énigme Seznec (Éditions de La Lauze, Périgueux, 2006) fondé sur les archives (que bien peu de « juges du dimanche » ont pris la peine de compulser). Un ouvrage  qui donne une idée de la complexité de l’affaire, mais aussi des charges pesant sur Seznec et des qualités d'une enquête policière régulièrement décriée.

Sur les « faits nouveaux invoqués » pour obtenir la révision du procès au début des années 2000 (par exemple la « machination policière » sic), on se reportera à  l’arrêt n° 5813 du 14 décembre 2006 / Cour de cassation - Chambre criminelle : (http://fr.wikisource.org/wiki/Arrêt_n°_5813_du_14_décembre_2006_Cour_de_cassation_-_Chambre_criminelle)

 

  Et puis tant qu’à causer affaire criminelle trouble et  « croisade pour la justice », on lira avec grand intérêt ces deux textes sur les nouveaux et récents éclairages concernant l’assassinat de Pierre Goldman et on méditera ces remarques d’un connaisseur en cette matière :” En France, l’affaire Dreyfus nous garantit un bon siècle de mauvaise conscience. Quant à l’intelligentsia, à laquelle je dois beaucoup, rien de plus aisé que de la faire marcher comme un seul homme quand on est derrière les barreaux et qu’on a un brin de plume. Elle se sent tellement coupable de ses mains blanches qu’un faux innocent aux mains sales fera toujours un martyr adorable.” (Régis Debray Les Masques, 2eme édition, 1992)


http://www.causeur.fr/pierre-goldman-encore-et-toujours,3683#fn-3683-3
http://www.causeur.fr/pierre-goldman-revelations-desinformation,3773

 

 

 

  "La police de Nicolas Sarkozy est redevenue celle des années 1960, isolée, hiérarchisée et centralisée"

LE MONDE | 22.01.10 | 14h50


Alors que les gardiens de la paix et les officiers devraient élire, jeudi 28 janvier, leurs représentants syndicaux sur fond de tensions dans la police, des chercheurs ont analysé et comparé les réformes de sécurité publique intervenues dans plusieurs pays occidentaux pour lutter contre la petite et moyenne délinquance. Dans laRevue française de science politique, parue en janvier, Jacques de Maillard, professeur de sciences politiques à l'université de Rouen, et Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS, relèvent une "exubérance de réformes" - police de proximité, "police communautaire", "police des points chauds" ("hot spot policing") - en Europe et aux Etats-Unis mais selon des voies institutionnelles différentes.


Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/22/la-police-de-nicolas-sarkozy-est-redevenue-celle-des-annees-1960-isolee-hierarchisee-et-centralisee_1295281_3224.html

 

On lira également avec intérêt le point de vue du syndicat des commissaires de la police nationale, exprimé par sa secrétaire qui pose des questions (missions de la police / prévention vs répression / rôle de la Justice et des magistrats…) qui sont déjà au cœur des débats à la fin du XIXe siècle …
Lire l'article dans Le Monde 


 

 

■     De nombreux blogs analysent de façon intéressante (et différente, voire opposée…) une actualité « policière » chargée, notamment à travers les thèmes de l’insécurité, de la politique du chiffre, de la manipulation des statistiques, la video-surveillance, les « émeutes » urbaines, la violence des jeunes, les chiffres et l’évolution de la délinquance, la garde à vue …

Pour être d’actualité, ces problèmes et ces pratiques sont loin d’être nouveaux et donnent la vertigineuse impression que rien n’a changé depuis la fin du XIXe siècle, quand la IIIe République, premier régime démocratique de longue durée que la France ait connu, s’est trouvée confrontée aux contradictions du couple liberté/sécurité et les élus aux demandes sociales contradictoires qui demandaient à la fois moins de contrainte et plus de sécurité…

Les historiens pourront donc trouver matière à des comparaisons toujours intéressantes  sur :

http://sebastianroche.blog.fr/

http://www.laurent-mucchielli.org/  

 

 

     Des nouvelles d’une reconversion réussie : celle des chômeurs de l’exSecuritate roumaine : Lire l'article dans Le Monde 

 

  

    Des nouvelles de l’enseignement de l’histoire  en Russie (le Monde, octobre 2009)

 ArticleLeMonde

 

  

 

 

      Et du métro parisien… (L’Humanité, 26/1/2010) 

 

 NB : Pour le contenu de la vitrine de la station Barbès (qui commémore, elle, l’attentat de Fabien) on lira les remarques d’Emmanuel de Chambost

 
 

Article L'Huma 

 

6. Exposition(s)

 

■    Le musée de la PP a cent ans…

Inauguré en 1909 par le préfet Louis Lépine ...
dans un but essentiellement pédagogique (pour la culture professionnelle des policiers) et médiatique (montrer ce que fait la police et comment elle défend la société contre le crime), le musée de la PP fut édifié à partir des collections d'objets  accumulés par des policiers et notamment les chefs de la Sûreté, Gustave Macé et Marie-François Goron (Cf Mon musée criminel de G. Macé)...
Une exposition célèbre l'événement au commissariat du Ve arrondissement : l'occasion de voir objets, documents, affiches... évoquant 100 ans de l'histoire de la PP et cent ans de crimes, certes, mais aussi un siècle de l'histoire parisienne
Inauguré en décembre 1909, le musée de la préfecture de police passionne toujours les visiteurs par la richesse de ses collections. A l’occasion de son centenaire, il vous invite à découvrir l’exposition retraçant son histoire, de l’incendie de la Commune de Paris, qui porta un grave préjudice à ses collections actuelles, à nos jours. Jusqu’à la mi-mars, rencontrez les illustres personnages qui l’ont honoré de leur visite et venez découvrir les grands événements qui ont jalonné l’histoire de cette institution.

MuseePP.jpg

Musée de la préfecture de police,
Hôtel de police du Ve arrondissement
4, rue de la Montagne Sainte-Geneviève
75 005 Paris
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h ; le samedi de 10h à 17h.

 
 

7. Ressources en ligne…

 

Lettre du Centre de ressources sur l'histoire des crimes et des peines, n° 13  http://www.enap.justice.fr/files/lettre_crhcp_13.pdf = on y trouvera un panorama des collections numérisées de l'ENAP disponibles à ce jour dans la bibliothèque numérique.

 

 

8.  Le polar historique

 

Ce genre qui s’est développé il y a quelques décennies, connaît un succès souvent mérité et offre, grâce à une documentation historique bien fournie et maniée à bon escient, une lecture aussi instructive qu’agréable…

 

Pour la « Belle époque », nous devons à Renée Bonneau quelques titres qui ont pu vous échapper et qui mettent en scène des policiers contemporains de Goron dans des intrigues bien menées et originales. Fondés sur un travail approfondi de documentation, ses romans nous entraînent dans des enquêtes qui sont autant de voyages dans le Paris de l’avant Première guerre mondiale, ses figures et faits divers. Les goûts et la culture de l’auteur privilégient des milieux artistiques … pas forcément académiques !

 

Quatre titres parus :

 

Sanguine sur la Butte, Nouveau Monde éditions, 2010)

Danse macabre au Moulin Rouge, Nouveau Monde éditions, 2007

Piège de feu à la Charité  Editions J. Chambon/Actes Sud,2008

Nature morte à Giverny, Ed. du Valhermeil, 2006

 

 

 

Lobby colonial : le retour ?

 

Dans la société informelle des historiens des polices coloniales et post-coloniales qui a pu tout à la fois mesurer son périmètre et ses forces vives, fin novembre à la Sorbonne dans les journées d’études organisées par Emmanuel Blanchard, le GERN, le CIRSAP…  le groupe des « africanistes » a décidé de s’organiser de façon à profiter et développer une dynamique de bel aloi qui donnerait des moyens et une visibilité à leurs recherches.

Voici le programme qu’ils proposent :

« Dans la synergie des journées d’études de novembre 2009 organisées en Sorbonne par le GERN (« Police et policing en situation coloniale »), un groupe de jeunes chercheurs, pour la plupart doctorants, a souhaité se réunir autour de la question policière et du maintien de l’ordre colonial en Afrique subsaharienne et à Madagascar. Ce groupe, en structuration, entend se situer volontairement au carrefour de l’histoire contemporaine de l’Afrique et de Madagascar (dont les membres sont, pour l’essentiel, issus) et des travaux du CESDIP et du GERN sur les problématiques autour de l’objet « police ».

Le premier champ d’expérience se fonde sur l’Afrique coloniale francophone (AOF, AEF et Madagascar). Il se concentre sur l’analyse de trois principaux phénomènes : l’étude des caractères endogènes et hexogènes de l’ordre républicain dans les colonies (entre importations métropolitaines, hybridation du système de sécurité pré-existant et innovation face à un nouveau terrain), la variété des objectifs et des méthodes policières et/ou militaires, et le rapport entre auctoritas (souveraineté de la puissance publique) et potestas (ressource d’imposition de cette puissance) en situation coloniale pour créer ou maintenir cet ordre. »

 

Pour tout renseignement ou pour rejoindre cette structure en construction, on peut contacter un des deux chercheurs à l’origine de cette (excellente) initiative =

bat.jeanpierre@gmail.com 

nicolascourtin@gmail.com

 

 

 

 

… C’est tout pour ce mois-ci

 

N’hésitez pas à nous communiquer les nouvelles (parutions, soutenances de thèses, articles, séminaires, expositions, conférences, documentaires…) qui entrent dans notre champ d’intérêt et échapperaient à notre attention…

 

Le mois prochain (ou dans une prochaine Lettre !), nous tenterons de faire un rapide tour d’horizon des formations professionnelles intégrant des cours d’histoire des institutions policières : ce qui sera l’occasion de mesurer l’évolution considérable d’une institution que nous avions ironiquement critiquée à plusieurs reprises, notamment dans ces deux articles de 1999 et 2002 :

« Entre pages blanches et légendes : un corps sans mémoire ’  », Pouvoirs, n°102, Septembre 2002, pp. 5-15. article consultable en ligne 


« La cour du 19 août 1944 : essai sur la mémoire policière », Crime, Histoire et Société, Genève, Droz, n°1 vol.3, 1er semestre 1999, pp. 103-125, consultable en ligne




 

Dans une (autre) prochaine Lettre, nous reviendrons sur un certain nombre de stéréotypes et d’idées reçues (assénées avec d’autant plus de conviction que les intéressés répètent ce qu’ils croient) et qui ont largement refleuri à l’occasion de la sortie de quelques films à prétention légendaire, voire historique… 

Plus que jamais, le fou croit qu’il sait… seul le sage sait qu’il croit !

 

 

 

Pour ceux qui recevraient cette « Lettre aux amis… » pour la première fois :

 

Cette « Lettre » (dont le titre est inspiré de la rubriques « Deux mots aux amis » d’un journal libertaire au début du XXe siècle) parfaitement informelle et à fréquence irrégulière, a pour but de diffuser les informations — notamment publications de livres ou d’articles, mais également soutenances de thèses, colloques ou journées d’études — en rapport avec l’histoire, la recherche, la réflexion, les archives et sources… concernant peu ou prou le domaine policier (gendarmerie comprise !)…

 

Il n’est pas nécessaire d’aimer la police (ou la gendarmerie) pour en être destinataire (!) s’intéresser à l’histoire d’institutions qui jouent un tel rôle dans l’histoire et occupent une place si délicate dans la démocratie, suffit !

 

Si vous souhaitez ne plus figurer sur la liste des destinataires, rien de plus simple : répondez à ce courriel avec la mention STOP !

 

En revanche si vous connaissez des gens susceptibles d’être intéressés par ces références, n’hésitez pas, soit à leur faire suivre ce courriel, soit à nous transmettre leurs adresses électroniques.

 

Si vous souhaitez connaître ou recevoir les lettres précédentes, il suffit de demander… ou d’aller consulter les archives du site http://politeia.over-blog.fr/

 

Dernier détail : le rédacteur de ce courriel ne saurait tout connaître de ce qui paraît et se fait dans le domaine… ce qui explique les éventuelles lacunes et absences…

Là encore, le plus judicieux est de me prévenir, je transmettrai bien volontiers l’information…

 

 

 

 

 

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